Mais achevez-moi...

15 mars 2007

Chère Lily,

C'est l'horreur, trois jours que je bosse sur mon courrier et trois jours que j'écris trois mots de l'heure. À ce train-là tu n'auras pas de nouvelles de moi avant... pfouu...

Pourtant j'ai plein de choses à raconter, des intéressantes comme des inintéressantes, comme ce message express de mon Patriarche pour me dire qu'il est fier de moi (sauf en ce qui concerne l'entretien physique...), chose qu'en général il préfère garder pour lui pour privilégier les vannes (gentilles, mais vannantes). C'est fou comme les relations entre une fée et son Patriarche peuvent changer du tout au tout en quelques années. Il y a encore peu de temps, je lui en voulais pour un tas de choses, mais surtout parce qu'il osait se prétendre mon père alors que tout ce qu'il avait fait pour moi c'était m'accueillir de temps en temps pour les vacances et envoyer un chèque à ma Matriarche tous les 42 du mois. Mais depuis quelques saisons, à chaque fois que nous nous voyons, nous nous rapprochons un peu plus et ça me plait, même si je l'avoue j'ai un peu peur de lui ressembler plus qu'il ne le faudrait. Faut dire que le Patriarche est très... spécial, pour résumer. Mais je t'en parlerai plus longuement plus tard, et puis de toute façon tu auras sûrement l'occasion de le rencontrer bientôt.

Ou encore la superbe bourde qu'a failli faire Blondie (ouais moi aussi j'en ai une, mais elle est pas So, elle est juste blonde) l'autre jour à la mangeoire à propos de Nympholie sur son étonnante capacité à drager tout ce qui bouge (et accessoirement muni d'une queue), qui évidemment n'a rien capté alors que tout le monde s'est mis à se bidonner. Egalement sa superbe action quand elle s'est coincé la tête en refermant la vitre de son cercueil roulant.

Puis plein d'autres petites histoires mais qui s'obstinent à vouloir rester dans cette putain de tête, poreuse quand il s'agit de ruminer mais pas quand il s'agit de créer, malheureusement.

Pourtant je ne rumine pas, pour une fois. J'ai plutôt la patate, je vanne à tout va, je taquine, j'ai même créé un bouchon à la sortie de l'école, juste pour m'amuser. C'était drôle de les voir enrager et s'exciter sur leurs klaxons, alors que je déballais tranquillement ma sucette et tripotais vaguement ma boite à musique. Bon, j'ai pas voulu tenter le diable et me faire lyncher, alors finalement je me suis vite tirée... J'attends tout de même les représailles demain.

Puis concernant ton précédent courrier, parce qu'il mérite quelques commentaires, j’ai comme l’impression que tu me cherches. Inutile de camoufler tes vannes sous des compliments, on ne me corrompt pas comme ça, moi. À la limite t’aurais pu m’offrir une tartiflette, t’aurais eu plus de chances.

Parce que oser raconter que je ressemble à un pitbull je trouve cela odieux. Ouais, d’accord, poilument parlant, je n’ai rien à envier à ces charmantes créatures, mais keumême !

Et puis le coup du mouton, bien dissimulé dans un charabia incompréhensible, c’est bas, mais bas !

Mais bon, ce soir j’ai décidé de faire preuve de bonne volonté et je ne vais pas t’en tenir rigueur. Puis surtout je vanne trop dans la journée, il me reste plus rien le soir, c’est horrible !

Et enfin il faut quand même préciser que même si des fois t'es un peu utopiste sur les bords, j'adore quand tu m'utopises. Ouais, j'adore les compliments, même injustifiés... Et puis je t'adore toi, aussi.

Suny, qui finalement avait deux-trois choses à raconter, alors la prochaine fois je saurai qu'il faudra partir défaitiste pour que ça marche.

Posté par Sunny Suny à 23:09 - Commentaires […] - Permalien [#]