Lettre d'une idole
Aujourd’hui, ma Lily étoilée, je vais te délaisser un peu, pour adresser ce courrier à nos fans – oui, parce que je suis certaine que nous en avons (toi là-bas, qui fais toujours style je cherche juste un billodrome, oui, toi, je t’ai vu !), nous sommes tellement irrésistibles – afin de leur montrer que nous ne les oublions pas.
Chers fans,
Nous vous avons honteusement délaissés, ces derniers temps. Vous devez probablement être en pleine maniaco-dépression, prêts à aller vous noyer dans un pot de fleurs à chaque fois que vous constatez que nous ne donnons toujours pas signe de vie, c’est-à-dire toutes les trois minutes environ (comment ça j’en fais trop ?).
Mais surtout, ne vous inquiétez pas. Nous sommes toujours vivantes (puisque immortelles, mais comment avez-vous pu en douter ??), et avons toujours une vie (si si je vous assure, et quelle vie !). Non, notre inspiration ne nous a pas quittées (manquerait plus que ça, tiens, nan mais une fois de temps en temps ça va, mais une semaine d’affilée faut pas pousser, nous sommes parfaites, ne l’oubliez pas). Non, le Roi des Démons et la Matriarche ne nous ont toujours pas confisqué nos boîtes à touches (qu’ils essaient…), et non, nous n’avons pas oublié comment fonctionne le réseau toilesque.
Pour ma part, j’ai juste été hautement demandée (la rançon du succès, perfection oblige), pas mal fatiguée (ben oui on a beau être immortel, on mange, on dort, et même qu’on chie comme tout le monde, même si nous c’est des pétales de rose), un peu stressée par toutes ces choses à faire (que finalement je n’ai pas faites, m’enfin ça n’étonnera personne, surtout pas moi).
Aujourd’hui j’ai repris les cours, après ces trois semaines de travail plutôt intensives.
Stressée rien qu’à l’idée de devoir parler à Bigbouche, même à l’idée de l’avoir à moins de trente kilomètres de moi… Je ne l’ai pas vue aujourd’hui, mais putain qu’est-ce qu’elle m’a soûlé !! Cette fille a quand même quelque chose de magique, je crois…
J’ai également eu le temps de discuter avec Albator. Il m’a ressorti la fois où je l’ai courtoisement traité de connard. Pfou il retient de ces choses lui, j’avais déjà oublié. Enfin ça l’a peut-être un peu vexé, je sais pas. Enfin même vexé il garde le sourire, ceci ne s’est donc pas terminé en échange de mots doux.
Bref, la vie continue, plutôt chargée parfois, mais en créatures omniscientes que nous sommes, nous restons toujours dans les parages…
Allez, essuyez vos larmes, vos idoles restent près de vous !
Suny, altruiste.
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