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Lily et Suny
4 mai 2007

Alerte à la ménopause!

Chère Lily,

Aujourd’hui, j’ai pensé.

Eh, rigole pas, j’te jure que c’est vrai.

Je disais donc, aujourd’hui, j’ai pensé.

J’ai pensé que la ménopause est un terrible fléau (Ménopausées, éteignez tissuite votre boîte à touches, je vais pas être sympa…).

Nan, loué soit Dagdà, je ne suis pas encore touchée (à 22 automnes, faut pas déconner), mais j’ai supporté toute la journée une nouvelle victime de cette terrible épidémie, et putain, ça fait de ces ravages, c’est monumental.

Il paraît que chacune vit le mal à sa façon, mais je peux te dire que celle-là elle le vit très mal, et ce qu’il y a de bien c’est qu’elle en fait profiter les autres, à savoir nous, pôôvres apprentis qui n’avons rien demandé (surtout pas à se faire insulter, agresser, mettre six pieds sous terre, voire découper à coups de lime à ongles (ça fait mal)).

Tu auras deviné que je parle encore de Risette, déjà elle était douée en matière de connerie, mais là, elle pète les records, j’irais même jusqu’à la gratifier du titre de championne du monde.

Tout a commencé ce matin, quand à peine arrivée – en retard, tradition oblige – elle s’est mise à beugler parce qu’on ne l’écoutait pas. Ben ouais, deux secondes qu’on s’installe, p’tin de merde.

Bon, passée la crise parano-hystérique, ben elle en a fait une autre cinq minutes plus tard, puis ça a été pareil pendant non pas une, ni deux, ni même trois, mais QUATRE heures cruellement longues (qu’elle n’a pas hésité à rallonger en prenant sur notre temps de midi, cette pute).

Mais cet après-midi, elle s’est surpassée (ouais, parce que la tête de nœud qui fait nos emplois du temps aime bien nous voir chialer quand on découvre des journées de ce genre où on se tape Risette cinq heures d’affilée, ou encore le Taliban huit heures en deux jours, mais ça j’ai trois semaines pour m’y faire, même si je crois pas que toute une vie suffirait à me préparer psychologiquement à un tel supplice). Arrivée en retard (seulement dix minutes cela dit, gros exploit, donc) alors qu’elle nous avait expressément craché demandé d’arriver en avance pour avoir le temps de faire des exposés, elle a tout d’abord descendu celui de Nympholie (« Nan mais si c’est pour faire une merde pareille c’était même pas la peine d’essayer, hein. » Prends-toi ça dans tes dents), puis cherché la petite bête pendant un quart d’heure sur celui – parfait, pourtant – d’une autre camarade. Puis alors qu’elle était en train de nous péter les cacahuètes avec ses détails, ça lui a pris comme une envie de chier, elle s’est énervée sur Nympho, qui pour une fois n’avait absolument rien dit, elle était juste en train de se moucher… J’sais pas, peut-être que chez les Ménopausées la vidange nasale est prise comme un signe d’irrespect ? (J’en profite pour faire un appel à témoins : l’excès d’oestrogènes rend-il allergique à la vue d’un mouchoir ?)

Comme Nympho a pas trop réagi, vu qu’elle comprenait pas trop ce qui lui arrivait, elle s’est repliée sur Pinup et Bisou qui ont eu le malheur d’arriver en retard, ce qu’elle a eu l’audace de leur faire remarquer, alors que perso je ne les avais même pas entendues arriver (et que je suis toujours juste à côté de la porte, au cas où…). Bien évidemment Pinup n’a pas pu s’empêcher de lui faire pertinemment remarquer qu’elle n’avait rien à lui dire de ce côté-là, puis là j’ai plus trop compris, c’est parti en couille et j’ai dû me prendre un coup dans la baston parce que mes souvenirs sont vagues.

Je sais juste que quand je me suis réveillée, c’était au tour de Potato de se faire laminer, quelques restes de corps indéterminés gisaient çà et là, Pinup avait buggué du brush et Risette avait encore un bout de manche entre les dents. L’hécatombe (d’ailleurs je suis pas encore sûre mais je crois qu’il me manque une dent).

Tout ça pour te dire que :

- Je prie pour qu’on m’achève avant d’entrer dans le clan des Ménopausées, parce que je crois que je serai tout à fait le genre de Risette (la tronçonneuse en plus).

            - Je vais peut-être commencer un traitement hormonal tout de suite, au cas où.

            - Il faut aussi que je commence à aborder la chose avec la Matriarche (parce que bon, les chiens font pas les chats, et la Matriarche, elle sait comment faire marcher une tronçonneuse, et même toutes sortes de trucs qui découpent ou font des trous, d’ailleurs).

            - Il faut que tu me prêtes ton arsenic pour le prochain cours avec Risette.

            - Putain, elle est longue ta sieste !!

Suny, phobique de la ménopause (merci Risette, avant aujourd’hui j’en avais rien à péter, t’as gagné maintenant ça va me hanter pendant au moins 30 ans).

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Commentaires
S
nan mais tu me prends pour une incompétente? chui une pro des analyses hormonales, moi, même pas besoin de faire une prise de sang, même ses noeils ont des bouffées de chaleur
L
T'es sûr que c'est ça au moins ? ^^
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